Culture : Le livre tibétain (pécha)
Posté : mer. 11 sept. 2013 18:24
Amis du jour, bonjour.
Voici un petit topic de découverte ayant pour thème l’histoire particulière et la forme traditionnelle du livre tibétain, appelé couramment le :
དཔེ་ཆ།
dpe cha
(prononcé pécha)
A l’époque de l’ancien Tibet, les grandes bibliothèques (comme celle du Potala) étaient constituées de nombreuses planches de bois xylographiées. Du fait de la grande rareté et de la préciosité du papier, les textes tibétains étaient imprimés à la demande (selon le procédé xylographique). À chaque page de texte correspondait une planche de bois gravée. L’espace nécessaire à ce stockage était immense et ce support « combustible » pouvait malheureusement facilement disparaître à jamais. Le livre sous sa forme traditionnelle était donc une denrée précieuse.
Les textes tibétains étaient imprimés ou écrits à la mains sur des feuillets volants de près de quatre vingt centimètres de large sur trente de haut (appelés péchas). Ces feuillets n’étaient pas reliés entre eux, mais néanmoins conservés précieusement (empilés les uns sur les autres) dans des tissus carrés noués (nommés pérés).
De 836 à 842, le très court règne de Lang Darma (quarante-deuxième roi de la lignée des souverains tibétains), fut le théâtre d’une grande révolution : le roi chassa les moines des gömpas (monastères) et les obligea à se réfugier dans les montagnes. Condamnés à fuir devant les destructions, ceux-ci emportèrent avec eux de nombreux textes qu’ils cachèrent dans les carquois de leurs arcs (dont la taille était sensiblement inférieure à celle des péchas traditionnellement utilisées). Ils durent adapter la forme des textes à ce moyen de transport de fortune et leur donnèrent la longueur des flèches du carquois. C’est ainsi que les livres tibétains prirent leur taille définitive sous le nom de pécha datsema (signifiant, "livre de la taille d’une flèche").
Voici un petit topic de découverte ayant pour thème l’histoire particulière et la forme traditionnelle du livre tibétain, appelé couramment le :
དཔེ་ཆ།
dpe cha
(prononcé pécha)
A l’époque de l’ancien Tibet, les grandes bibliothèques (comme celle du Potala) étaient constituées de nombreuses planches de bois xylographiées. Du fait de la grande rareté et de la préciosité du papier, les textes tibétains étaient imprimés à la demande (selon le procédé xylographique). À chaque page de texte correspondait une planche de bois gravée. L’espace nécessaire à ce stockage était immense et ce support « combustible » pouvait malheureusement facilement disparaître à jamais. Le livre sous sa forme traditionnelle était donc une denrée précieuse.
Les textes tibétains étaient imprimés ou écrits à la mains sur des feuillets volants de près de quatre vingt centimètres de large sur trente de haut (appelés péchas). Ces feuillets n’étaient pas reliés entre eux, mais néanmoins conservés précieusement (empilés les uns sur les autres) dans des tissus carrés noués (nommés pérés).
De 836 à 842, le très court règne de Lang Darma (quarante-deuxième roi de la lignée des souverains tibétains), fut le théâtre d’une grande révolution : le roi chassa les moines des gömpas (monastères) et les obligea à se réfugier dans les montagnes. Condamnés à fuir devant les destructions, ceux-ci emportèrent avec eux de nombreux textes qu’ils cachèrent dans les carquois de leurs arcs (dont la taille était sensiblement inférieure à celle des péchas traditionnellement utilisées). Ils durent adapter la forme des textes à ce moyen de transport de fortune et leur donnèrent la longueur des flèches du carquois. C’est ainsi que les livres tibétains prirent leur taille définitive sous le nom de pécha datsema (signifiant, "livre de la taille d’une flèche").