Rassurez-vous, je ne prépare pas encore le voyage pour l’IRL du
Zanskar (pas encore… parce que ce n’est pas la motivation qui me manque

). Disons juste que j’ai pris plaisir à commencer à noter quelques informations glanées ici et là sur ce point du globe.
Ces infos quelques pourront peut-être servir un jour à quelqu’un, qui sait…
Dans un premier temps, voici déjà ce que l’on peut dire : l'ancien royaume nommé
Zanskar est rattaché maintenant à la région du
Ladakh dans l'état Indien du
Cachemire. Ce royaume n'est composé que de quelques vallées posées à des altitudes comprises entre 3400 et 4400 mètre d’altitude. En passant par l’outil "règle" de Googl Heart, on découvre qu’il est situé à vol d'oiseau à une distance d'environ 900km de
New-Delhi (la capitale indienne). Comme
Namkaï nous le mentionne plus haut, le
Zanskar ne peut s'atteindre qu'au prix d'un périple un peu fatiguant pour l’organisme combinant donc allégrement avion ou hélicoptère, train ou bus, camion ou jeep et marche à pieds.

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Les moyens les plus rapides pour s'y rendre passe donc par l'avion entre
Delhi et
Leh (la capitale du
Ladakh située à 3600m d'altitude). Puis deux journées de bus via
Kargil, la vallée de la
Suru et le col du
Pensi la à 4400m. C’est là que l’on atteint alors ce « petit Tibet » en 4 journées de voyage ! Il faut compter également une journée indispensable de repos pour l’acclimatation à l'altitude de
Leh.

Une autre solution existe bien sur et consiste à prendre un train reliant
Delhi - Jammu, puis un bus reliant
Jammu - Srinagar puis encore deux jours de bus entre
Srinagar et
Padum la capitale du
Zanskar. Mais il est bien stipuler que cet itinéraire « brut et direct » risque cependant de laisser au voyageur non-habitué à ce genre de périple un mauvais gout dans la bouche s’il ne musarde et ne flâne pas en route (au moins à
Srinagar).

Bonne nouvelle en revanche, pour celle et ceux pour qui la notion du temps ne serait pas un facteur important, les guides sur internet (et notre ami
Namkaï d’ailleurs) nous conseille plutôt un trekking en guise de marche d'approche afin de s'imprégner tranquillement de la culture et de l'art de vivre de cette vallée.

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Quelque information complémentaires :
La vallée du
Zanskar compte environ 15 000 habitants très majoritairement boudhistes et paysans. Comme nous nous en doutons un peu, les conditions climatiques sont très rigoureuses et le manque criant d'eau sur place ne permet pas de pratiquer une culture intensive. Les villageois des ces contrées ne cultivent que de quoi survenir à leurs besoins propres et immédiats (je rappel que quelque clichés de Marianne Chaud sont disponible ici
viewtopic.php?f=7&t=783)
Les principales cultures sur place sont l'orge, les petit-pois et le blé (rares aliments poussant dans ces conditions et à ces hautes altitudes). Il arrive parfois que les villageois possède un petit potager dans lequel ils font pousser quelques pommes-de-terre, tomates, haricots et autres légumes de base. Il n'y a aucun arbre fruitier au
Zanskar. La pomme, la poire ou encore la fraise sont totalement inconnue dans certain village reculé. Les fruits sont très rares et ceux présent sont donc tous directement importés en camions du
Ladakh ou de
Srinagar. Lorsque l’on réfléchit cinq minutes à l’abondance de nos étales dans nos grandes surface, au calibrage spécifiques que les consommateurs attendent parfois sans parler non plus de la gestion du sur-stock et des pertes que cela implique… (j’ai grande honte de notre distribution agro-alimentaire

).
Le bétails se composent de Yacks, de chèvres et de
dzos (mâle hybride né de l’union d'un yak et d' une vache domestique). Chaque famille possédant également en général 1 ou 2 chevaux afin de pouvoir se déplacer.

- Zanskar paysage traditionel 2.jpg (84.34 Kio) Vu 79142 fois
Retenons pour finir que la vie des
Zanskarpas est totalement imprégnée de la religion et de la culture boudhiste. Chaque acte quotidien de la vie peut être un prétexte à une cérémonie orchestrée par les moines ou les nonnes. Du lever au coucher du soleil (et même durant la nuit) les
Zanskarpas sont en union avec les
bouddhas, les déités et le milieu naturel dont leur survie dépend intégralement. Cette religion prône bien évidemment le profond respect de ce milieu naturel et les divinités sont omniprésentes : on les trouvent sur une montagne, au passage d’un col, au pied d'un arbre, à la naissance d'une source, au milieu d'un champs, au bord d'une rivière…
Finalement, le mode de vie des
Zanskarpas n'a qu'assez peu évolué, même si les nouvelles mentalités des plus jeunes diffèrent maintenant de celles de leurs ainées. Je pense que
Namkaï pourra certainement nous le confirmer, mais on peut encore facilement retrouver le mode de vie ancestrale de ces populations tibétaines en période hivernale lorsque les cols deviennent totalement impraticables et que les derniers touristes ont disparus. Les familles réunies retrouvent alors les vêtements d'antan et les simples occupations de toujours. Seuls quelques occidentaux assez privilégiés (Marianne Chaud en est un exemple) bravent alors les glaces de la rivière
Zanskar afin de vivre quelques jours ou quelques semaines exceptionnelles au rythme lent d'un des endroits les plus isolés de notre monde !
