Films : Samsara & Baraka (de Ron Fricke)
Posté : jeu. 26 févr. 2015 16:05
Bonjour à toute et tous ;
Je viens enfin de faire la belle acquisition du film
Samsara
de Ron Fricke
(à ne pas confondre avec le film au même titre de Nalin Pan).
Les mots qui me sont immédiatement venus à l’esprit durant (et toujours) après cette visualisation sont « magnifique », « sidérant », « grandiose », « époustouflant »… Epoustouflant dans son sens le plus absolu du terme, tant ce film à provoquer chez moi l’ébahissement, la stupéfaction devant la beauté de ses sublimes images et la profondeur pertinente de son message.
Pour votre information, le génial réalisateur Ron Fricke est à l’origine des systèmes de caméras dites « time lapse » (permettant de créer des plans image par image). Tourné pendant près de cinq ans dans pas moins d’une petite trentaine de pays, « Samsara » est le premier film entièrement fait sur support argentique 70 mm (c’est-à-dire avec une taille de négatif de 65 mm). Alors évidemment, à l’heure de la très haute résolution numérique on peut certainement s’étonner de ce curieux choix (d’habitude plutôt réservé aux mondes des effets spéciaux), mais la réponse du producteur du film (Mark Magidson) est sans appel : « La technologie digitale est en perpétuelle évolution et nous avons commencé le tournage en 2007. Pour l’instant, rien ne vaut la pellicule 65 mm ». Le réalisateur enfonce le clou en disant : « Nos images sont véritablement les personnages de notre film. Pour ma part, le 65 mm est essentiel pour capter l’essence des décors naturels et des paysages ». Mais que les puristes du numérique se rassurent toutefois, une conversion effectuée grâce à un DCP-4K offre une qualité d’image en haute définition à couper le souffle. Mais la technique n’étant rien sans le fond, sublimement magnifié par la musique de Michael Stearns et de Lisa Gerrard, « Samsara » devient au grand écran ce qu’une symphonie de Beethoven demeurera éternellement à la musique classique : un pur chef-d’œuvre, beau, majestueux et impressionnant.
Sombre, dense, parfois même un peu brouillon, ce film aborde des thèmes aussi divers que les armes à feu, la nourriture industrielle, le sexe, la robotique ou l’impermanence des choses. Véritablement hypnotique et totalement méditatif, de premier abord sans réel fil conducteur, le film tisse progressivement un canevas mental parfaitement cohérent qui dresse un état des lieux de notre planète. Bilan ultime de notre civilisation, « Samsara » prend le temps de faire le point sur nos erreurs, nos espoirs et nos métamorphoses. Une scène magistrale nous fait découvrir la destruction (d’un certain point de vue) d’un splendide mandala de sable de la tradition bouddhique tibétaine. Métaphore (dans le contexte du film) du cycle de la nature qui s’apprête à faire table rase de l’Homme et de son égo ? A vous de juger…
Plus d’info ici : http://www.barakasamsara.com/
Bien à tous ; Sarwa mangalam
Bhikkhus.
Je viens enfin de faire la belle acquisition du film
Samsara
de Ron Fricke
(à ne pas confondre avec le film au même titre de Nalin Pan).
Les mots qui me sont immédiatement venus à l’esprit durant (et toujours) après cette visualisation sont « magnifique », « sidérant », « grandiose », « époustouflant »… Epoustouflant dans son sens le plus absolu du terme, tant ce film à provoquer chez moi l’ébahissement, la stupéfaction devant la beauté de ses sublimes images et la profondeur pertinente de son message.
Pour votre information, le génial réalisateur Ron Fricke est à l’origine des systèmes de caméras dites « time lapse » (permettant de créer des plans image par image). Tourné pendant près de cinq ans dans pas moins d’une petite trentaine de pays, « Samsara » est le premier film entièrement fait sur support argentique 70 mm (c’est-à-dire avec une taille de négatif de 65 mm). Alors évidemment, à l’heure de la très haute résolution numérique on peut certainement s’étonner de ce curieux choix (d’habitude plutôt réservé aux mondes des effets spéciaux), mais la réponse du producteur du film (Mark Magidson) est sans appel : « La technologie digitale est en perpétuelle évolution et nous avons commencé le tournage en 2007. Pour l’instant, rien ne vaut la pellicule 65 mm ». Le réalisateur enfonce le clou en disant : « Nos images sont véritablement les personnages de notre film. Pour ma part, le 65 mm est essentiel pour capter l’essence des décors naturels et des paysages ». Mais que les puristes du numérique se rassurent toutefois, une conversion effectuée grâce à un DCP-4K offre une qualité d’image en haute définition à couper le souffle. Mais la technique n’étant rien sans le fond, sublimement magnifié par la musique de Michael Stearns et de Lisa Gerrard, « Samsara » devient au grand écran ce qu’une symphonie de Beethoven demeurera éternellement à la musique classique : un pur chef-d’œuvre, beau, majestueux et impressionnant.
Sombre, dense, parfois même un peu brouillon, ce film aborde des thèmes aussi divers que les armes à feu, la nourriture industrielle, le sexe, la robotique ou l’impermanence des choses. Véritablement hypnotique et totalement méditatif, de premier abord sans réel fil conducteur, le film tisse progressivement un canevas mental parfaitement cohérent qui dresse un état des lieux de notre planète. Bilan ultime de notre civilisation, « Samsara » prend le temps de faire le point sur nos erreurs, nos espoirs et nos métamorphoses. Une scène magistrale nous fait découvrir la destruction (d’un certain point de vue) d’un splendide mandala de sable de la tradition bouddhique tibétaine. Métaphore (dans le contexte du film) du cycle de la nature qui s’apprête à faire table rase de l’Homme et de son égo ? A vous de juger…
Plus d’info ici : http://www.barakasamsara.com/
Bien à tous ; Sarwa mangalam
Bhikkhus.